Vous souhaitez mettre votre temps au service des autres tout en voyageant ? Aujourd’hui, je vous explique comment j’ai trouvé ma mission de volontariat au Cambodge en tant que professeure d’anglais. Découvrez mes conseils pour effectuer vos recherches et devenir volontaire à l’étranger.
Comment devenir volontaire à l’étranger ?
Se poser les bonnes questions
J’ai eu envie de me sentir utile. En tant que chargée de marketing, je trouve qu’il est parfois difficile de trouver un sens dans ce métier. A la fin de mes études, je voulais aider les autres à travers des actions concrètes, me faire bousculer et sortir de ma routine. Je ne pouvais pas entrer dans la vie active sans avoir vécu une expérience hors des sentiers battus. Après réflexion, j’ai choisi de réaliser une mission de volontariat à l’étranger d’un mois.
RÉFLÉCHISSEZ sur les raisons qui vous poussent à faire cette mission. Si l’envie de faire du tourisme est votre première motivation, je vous conseille de ne pas aller plus loin. Une mission de volontariat demande de l’implication, et, une fois sur place, il est difficile de faire semblant. Loin de votre famille et dans un environnement inconnu, votre mission va alors devenir très compliquée. Je vous conseille de prendre une feuille de papier et de répondre simplement à ces questions afin d’avoir les idées plus claires : Pourquoi je souhaite devenir volontaire ? Qu’est-ce que j’attends de mon expérience ?
INFORMEZ-VOUS également sur le pays où vous souhaitez vous engager. Cela vous permettra de connaître les conditions de vie des habitants, la météo ou encore la situation du pays… Vous sentez-vous prêt à vivre cette expérience ?
Effectuer (beaucoup) de recherches
J’ai démarré mes recherches quelques mois auparavant. Je cherchais une association à but non lucratif qui m’accompagne dans mon projet : je voulais partir en toute sécurité et être suivie une fois sur place.
LE VOLONTOURISME : Il s’agit d’entreprises qui utilisent l’image du volontariat et de l’humanitaire pour vendre des voyages. Souvent, le coût de la mission n’aide pas la population locale mais part directement dans les caisses de l’entreprise. Avec le volontourisme, vous pouvez, sans vous en rendre compte, faire beaucoup de dégâts sur les populations locales.
Lors de mes recherches, j’ai très vite été confrontée à ce genre d’organisme ou agence de voyages. Il était même parfois compliqué de faire la différence entre organisme et association : difficile donc de s’y retrouver ! Je suis tombée sur des organismes qui proposaient deux semaines de volontariat pour un coût exorbitant. Je pensais ne jamais trouver une mission sans exploser mon budget. Je ne comprends pas cette logique de devoir payer pour aider.
INFORMEZ-VOUS (ENCORE) ! Je vous conseille de bien vous renseigner sur la structure que vous choisissez. N’hésitez pas à poser des questions, à faire des recherches, à demander le contact d’anciens volontaires et, surtout, cherchez à comprendre à qui va profiter votre argent.
Des agences de voyages proposent également des séjours entre volontariat et « tourisme responsable », avec un coût total de 2000€ sans transport. Ce n’est pas ce que je cherchais et la façon dont notre argent était dépensé n’était pas claire… Si vous cherchez à allier volontariat et tourisme, là encore, je vous conseille de bien étudier l’organisme et le coût de votre voyage.
Trouver l’association et la mission
Lors de mes recherches, je suis tombée sur le site du SVI – Service Volontaire International, une association belgo-franco-vietnamienne qui participe aux échanges internationaux de jeunes dans le monde. L’association possède un siège à Lille et Bruxelles, cela m’a plutôt rassurée. L’association propose différentes missions de volontariat auprès de ses partenaires, des associations non lucratives dans le monde. Je n’ai pas ciblé un pays en particulier. Je voulais être dépaysée, découvrir une nouvelle culture et avoir une mission qui me plaise, avec un but social ou éducatif.
TROUVER UNE MISSION QUI VOUS CORRESPOND : Comme le SVI me l’a répété, il s’agit avant tout de choisir une mission, et non un pays. Je vous recommande d’appliquer ce conseil ! Au final, chaque pays est unique 🙂 Sélectionnez aussi une mission qui correspond à votre personnalité et à vos valeurs.
Après quelques appels et e-mails, j’ai sélectionné 3 missions qui m’intéressaient sur le site de l’association. J’ai ensuite complété un dossier d’inscription : lettre de motivation, CV, assurance, extrait de casier judiciaire… L’association a cherché à savoir qui j’étais, et c’est plutôt rassurant ! Tout le monde ne peut pas devenir volontaire.
Quelques jours après, j’échangeais sur Skype avec le responsable de l’association Cambodian Youth Action, une association cambodgienne qui organise des chantiers de volontariat international. L’objectif principal du Skype était d’évaluer mon niveau d’anglais. La mission concernait le centre d’éducation globale à Siem Reap, un centre éducatif qui cherche à offrir l’accès à l’enseignement de l’anglais pour les enfants dans les zones rurales. Quelques semaines plus tard, je décollais pour le Cambodge !
Si vous cherchez une association pour votre mission de volontariat, je ne peux que vous recommander le SVI. Ma référente a été présente de la recherche de ma mission jusqu’à mon retour en France.
Prévoir le budget
Dans mon cas, j’ai d’abord dépensé 200€ pour les frais d’adhésion à l’association. Aujourd’hui, je peux effectuer un volontariat à l’étranger quand je le souhaite avec le SVI sans payer à nouveau ces frais. J’ai ensuite payé 440$ (soit environ 300€) pour couvrir les repas, le logement et les coûts du projet. Pour le transport, un billet aller-retour Paris-Bangkok m’a coûté environ 470€, un mois avant le départ.
Sur place, les volontaires avaient tous les week-ends de libres. Nous avons donc fait quelques sorties et visites comme les temples d’Angkor. J’ai dépensé environ 250€ pour un mois.
LE COÛT D’UNE MISSION : Avec une association, il est possible d’avoir différents types de frais.
– Les frais d’adhésion,
– Les frais de participation pour les repas et le logement,
– Les frais de transport, en général non compris dans les frais de participation.
N’oubliez pas également le visa, les vaccins, l’assurance… Informez-vous auprès de l’association sur les autres coûts supplémentaires possibles.
Si vous êtes déjà sur place
J’ai accordé de l’importance au suivi et à la sécurité car je ne m’étais jamais rendue en Asie et je ne connaissais pas le milieu associatif. Aujourd’hui, après avoir réalisé cette mission puis voyagé 2 mois en sac à dos en Asie du Sud Est, je vois les choses un peu différemment. Pendant notre séjour, nous avons fait des rencontres, entendu parler de certaines associations ou projets, interagi sur des groupes Facebook…
Si vous êtes flexible au niveau de votre planning, il est possible de donner un peu de son temps en tant que volontaire sans passer par un intermédiaire comme je l’ai fait, et sans une grande organisation avant le départ. En plus, vous pouvez vous informez sur place sur la mission avant de vous investir, rencontrer les personnes du projet, évaluer la mission par rapport à votre personnalité…
Il existe également des sites comme Travel with a mission ou Workaway, qui répertorient différentes missions. Les groupes Facebook comme Voyages en sac-à-dos permettent aussi de s’informer sur les associations.
Avez-vous déjà effectué une mission de volontariat ? Comment avez-vous préparé votre voyage ? Partager vos conseils en commentaire ! Découvrez aussi mon expérience de volontariat au Cambodge.
2 Comments
Bonjour, merci ta page est super ça m’aide beaucoup car j’essaye de partir faire du volontariat. Je suis entrain de remplir les dossiers pour devenir adhérant avec SVI. Est ce que tu pense qu’il est vraiment nécessaire de passer par le SVI vu que ça demande des frais d’adhésion etc ou tu pense qu’il est possible de se rendre directement sur le terrain?
Merci de votre réponse
Lindsay
7 mai 2019 at 22 h 30 minMerci pour ton commentaire. Je suis passée par le SVI pour une question de sécurité, car je ne connaissais pas du tout le monde du volontariat et l’Asie. Aujourd’hui, après cette expérience, je choisirais de chercher ma mission directement sur le terrain. Tu as la possibilité de te renseigner sur place, de parler avec d’autres volontaires, de faire une journée test dans l’association, etc. A toi de voir selon ta capacité d’adaptation et tes envies. Tu peux aussi choisir de faire une mission d’un mois avec le SVI, puis de choisir une autre association sur place. 🙂
11 mai 2019 at 21 h 57 min